Quand l'arrière train ne se sent pas bien.

Publié le par Admin

Cette nuit bon orage, coup de bol nous dormions chez mes parents. Réveil pluvieux, on traine un peu. Le ciel est bas mais on y va quand même. Comme nous sommes dans le Limousin, nos ambitions vont être modestes. Nous visons La Chatre. Par endroits, on se croirait en automne. La température d'abord, puis les feuilles qui volent sur la route, au détour des virages, des étangs brumeux. Petites cotes suivies de grandes cotes, les descentes sont trop brèves pour se reposer. Petit Derny n'y arrive plus. Même sur le plat on n'arrive pas à accrocher la 2ème. Il faut trouver l'origine de cette perte de puissance. L'an passé, nous avions eu le même problème, à un kilométrage similaire. Je vais changer la magnéto. On s'arrête sous les arbres, je monte la nouvelle. Tiens le moteur est bloqué. Démontage, ah le pignon d'entrainement n'est pas le même. Permutation et remontage. On repart, on n'a perdu qu'une heure. Le petit poney qui est dans le moteur, n'est pas gueri, mais il y a un petit mieux. On n'a pas fait 3kms que s'annoncent quelques ratés. Je passe la réserve, (parce que cette année j'ai un robinet avec réserve), ce n'est pas çà et on se prend quelques retours au carbu avec pétarade!! Je coupe tout, (nous sommes en bas d'une bonne cote), Danièle n'est pas rassurée. Un coup d'oeil sur les vis platinées, complètement fermées. Le toucheau s'est usé en 3kms. Bon admettons que ce soit le rodage. Nous repartons et 5kms plus loin, devinez quoi, la même chose. Petit calcul, il nous reste 320kms pour rentrer à la maison, si on s'arrête tous les 10kms, çà ne fait que 32 arrêts. C'est jouable donc on repart, mais les clés magnéto et les cales d'épaisseur restent dans la poche pour intervention rapide.

On repart à la cadence pré-citée. Les cotes sont là aussi en cadence, et j'entends que derrière, çà rouspète et çà râle fort. Et je sais que, quand çà râle comme çà, c'est que çà a faim. Arrêt d'urgence, Danièle sort la trousse de premiers secours (j'ai nommé les tablettes de chocolat), en engloutit quelques morceaux et me signale qu'elle était près de l'évanouissement. Je ne sais pas si je m'en serai aperçu! C'est quand même fort, il est 11h30, on a fait 40kms et elle a déjà la fringale!!

On repart, tant que l'effet chocolat est actif. Midi, pas d'épicerie en vue avant longtemps, je vois un restau, et je demande à Danièle si elle veut y aller. Cri du cœur, "oh OUI OUI". Autant demandé à un aveugle s'il veut voir. J'en suis même à me demander, si la remorque qui nous sert à transporter la tente et les vêtements ne devrait pas être transformée en carriole à victuailles. Comme çà, dès que la fringale s'annonce (tous les 40kms), elle peut se réapprovisionner.

Donc pause restau, ah elle ne fait pas semblant! Je ne peux pas finir mon dessert trop copieux, elle en profite. Avec tout çà, j'espère que la moyenne va être boostée. Dans les faits, elle le sera, à part les pauses vis platinées.

Le paysage change, les séries de virages en cote qui cassent le moral parce qu'on croit en avoir fini et que çà continue, ont laissé la place aux lignes droites, en cotes toujours, mais qu'on peut avaler à bon train. Dans les descentes, je mets au point mort, position recherche de vitesse, c'est à dire le derrière plus haut que la tête, résultat 65km/h, Danièle n'est pas rassurée. La cote suivante arrive, vers 50, je remets le moteur en route et banzaï, on pédale à fond, on arrive parfois à conserver le grand développement. Mais il ne faut jamais laissé tomber le régime, sinon c'est foutu. Finalement, nous arrivons à La Chatre d'assez bonne heure, je vais pouvoir faire un peu de mécanique.

Au menu, ce soir, tension de la chaine et réalignement des roues (on a roulé si fort que la roue frotte sur le garde boue), nettoyage bougie et carbu, entretien périodique des 30kms (oui je reconnais c'est un peu moins que pour une voiture récente) et lavement. Lavement et pas lavage. Après notre sortie de l'an passé, j'avais trouvé beaucoup d'huile dans le bas moteur, car je graissais trop. J'ai réduit l'huile, mais par acquis de conscience, je vais administrer un lavement à Petit Derny. Piston au point mort haut, carbu enlevé, j'enfile une durit sous le piston et ouvre l'essence qui va dans le bas moteur. Quelques tours sans la bougie, pour bien mélanger, puis ouverture de la vis de purge du bas moteur. Si çà ne fait pas de bien, çà ne fait pas de mal! On verra le résultat demain.

Dans la soirée, un cycliste passe. Il a un Derny solo, on discute un moment. A peine est-il parti, qu'un touriste hollandais du camping vient pour ICARE. En fait, pour l'an prochain, il faudra une tablette descriptive du Petit Derny, en 3 ou 4 langues, (que pour l'europe du nord, les espagnols et italiens ne se risquant pas si loin).

Publié dans derny-en-ballade

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